POUR UNE LIBÉRATION FISCALE par JG MALLIARAKIS POUR UNE LIBÉRATION FISCALE par JG MALLIARAKISRecension publiée par "La Nouvelle Lettre", directeur Jacques Garello, n°1116 du 28 avril 2012
Quel dommage que ce « petit livre bleu » ait été publié si près des échéances électorales ! Il y a en effet tout ce qu’il faut pour détruire le programme économique de François Hollande, sans innocenter pour autant la politique fiscale de la droite.
Cependant l’avantage d’être tard venu est qu’il traite des tout derniers débats, y compris ceux qui concernent l’impôt sur le revenu à 75 % et l’exit tax.
L’ensemble – et cela ne surprendra pas venant de Jean-Gilles Malliarakis – est écrit dans un français intelligible et élégant, qui laisse la place convenue aux données statistiques, la plupart du temps issues des lois de finances ou des rapports de la Cour des Comptes.
Cet ouvrage est donc clair, complet et très convaincant. Il sera sans doute utile dans les prochaines joutes électorales et, encore mieux, dans la période de reconstruction libérale qui suivra.
Le soin le plus minutieux a été apporté à démonter le « petit livre rouge » écrit par Thomas Piketty et ses collègues du Parti Socialiste, Camille Landais et Emmanuel Saez, sous le titre « Pour une révolution fiscale ».
Le PS prône la révolution, Malliarakis prône la libération. D’une façon imparable, les manipulations de chiffres et les mensonges historiques sont dénoncés. Mais surtout c’est l’incohérence des analyses et des propositions qui est mise en avant. Comment imaginer les nouveaux impôts avec la nouvelle finance, bâtie sur les ruines du capitalisme ?
Quand il n’y aura plus de croissance, faute de revenus et d’épargne, qui va payer et redistribuer ? Peut-on imaginer une progressivité plus accentuée qu’elle ne l’est aujourd’hui, qui pourra supporter une charge fiscale alourdie par les nouvelles dépenses publiques ? Et enfin, quid de la dette publique ? Toutes ces questions sont traitées par Piketty (souvent avec l’aide de son collègue Chavagneux) de la manière la plus légère et la plus irréaliste qui soit. Malliarakis ne fait cadeau d’aucun détail : faites lire son IRM fiscal à votre entourage !
Mais le livre bleu balaie également tous les problèmes économiques
que nul gouvernant français n’a réussi à maîtriser à ce jour, et qui seraient aggravés avec le programme Hollande. Les retraites et l’assurance maladie : l’attaque contre la répartition est bien menée. L’école ? le monopole public, coûteux, inefficace et sectaire, doit être brisé. L’euro ? Peu de chance de survivre, et le projet socialiste et étatiste de l’Europe politique n’a aucun avenir immédiat.
« On pourrait résumer ce livre à cette proposition centrale, nous dit Malliarakis à la page 62 : Aucune politique d’augmentation de la pression fiscale et sociale ne pourra jamais créer de croissance. Les charges tuent l’embauche. L’impôt décourage l’entreprise. »
En conclusion, Malliarakis évoque certaines mesures concrètes de manière à réaliser la libération fiscale : il évoque la taxe à taux unique (qu’il appelle taxe plate) et le salaire direct (notre « salaire complet »).
Il rappelle le principe de subsidiarité : ramener l’Etat à ses fonctions régaliennes, seul moyen de réduire les dépenses publiques.
Dépêchez-vous d’acheter ce livre tant que la bataille est engagée.
Présentation du livre par l'éditeur
Tout le monde en France paye trop d’impôts et supporte trop de charges.
Certains ne le savent même pas. Ils supportent d’énormes taxes au quotidien, et chaque mois leur salaire est amputé de cotisations colossales.
Mais ils croient que la fiscalité est l’affaire des seuls riches.
On cherche d’ailleurs à leur représenter que la solution consisterait à taxer encore plus les très riches.
Et pourtant, diminuer la dette, en finir avec les déficits, et alléger le tribut supporté par le pays, c’est indispensable et c’est possible. Cela suppose de remettre en cause avant tout la dépense publique qui absorbe 56 % de la richesse créée par les Français. Un record. Mais la dénonciation des gaspillages aura été la grande absente de la campagne présidentielle de 2012.
Le titre de ce livre bleu en fait, notamment, une réponse au livre rouge de l'équipe de gauche dirigée par Thomas Piketty Pour une révolution fiscale. En effet la dangereuse révolution que cette équipe préconise est approuvée par les socialistes mais également par une partie de l’UMP.
La libération fiscale pointe, au contraire, les voies de réformes possibles de la très lourde fiscalité française, et les réductions nécessaires de la dépense publique.
Tout examen des doctrines fiscalistes doit commencer par la considération de la finalité précise des contributions, des cotisations et des charges supportées par les citoyens. L’impôt vise en effet un seul objectif : la couverture des dépenses de l'État. Une certaine utopie de gauche en fait au contraire l’instrument d’une réforme égalitaire de la société. Cette illusion fonctionne au service d’une classe politique essentiellement prédatrice et dont la devise pourrait être : Je dépense donc je suis. Dénonçant tout cela, ce livre invite à un nécessaire courant d’opinion et il propose des ébauches de solutions alternatives de liberté
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